Malheureusement encore tabou en France et dans le monde, la vaginoplastie à destination des transgenres est une solution pour que l’homme qui se sent femme puisse se sentir en accord avec son corps et son mental.
Qu’est-ce que la vaginoplastie ?
La vaginoplastie est une chirurgie plastique reconstructive qui vise à corriger les défauts et les malformations du canal vaginal en cas de maladies congénital ou de maladies plus spécifiques. Le plus souvent, cette opération est utilisée pour effectuer une réparation du vagin en raison d’un traumatisme.
Cependant, la vaginoplastie peut également être une chirurgie plastique utilisée pour la construction totale d’un vagin si lui était absent pour cause de hypoplasie vaginale, de vaginectomie ou encore pour les transgenres.
Dans le cas d’une vaginoplastie pour une réattribution de sexe, la thérapie hormonale s’arrête deux à trois semaines avant l’opération. L’opération, qui dure environ cinq heures, se fait sous anesthésie générale et le chirurgien retire les attributs masculins puis crée un vagin grâce à la peau du pénis soudé à l’extrémité et retournée vers l’intérieur.
Il est possible qu’une greffe de peau soit nécessaire. Quant au clitoris, celui-ci est composé à partir du sommet du gland. Enfin le prépuce est utilisé pour constituer les petites lèvres et les parties extérieures du scrotum servent à concevoir les grandes lèvres.
Attention toutefois, cette opération n’est pas dénuée de complications. En effet, lors de cette intervention il est possible d’y avoir une hémorragie et une cicatrisation compliquée au niveau de l’entrée du vagin.
Une autre complication grave, mais extrêmement rare, a pour nature une perforation du rectum qui amène au vagin et au rectum à se croiser et qui signifie une élimination des selles par le vagin. Cette complication se règle par une élimination temporaire des selles à l’aide d’un anus artificiel situé à la hauteur de son abdomen.
Nicolas Morel Journel, le chirurgien lyonnais à rencontrer pour une vaginoplastie
Lyon s’est taillé une très bonne réputation pour les opérations de vaginoplastie et elle le doit grâce à ce chirurgien : Nicolas Morel Journel. Cet urologue fait partie des 5 chirurgiens à s’être spécialisés dans la reconstruction des sexes suite à des maladies, mais également à opérer des transgenres ou intersexués.
Grâce à lui, Lyon est devenue la capitale française du changement de sexe et les demandes ont explosé, tout comme la croissance de la communauté transgenre avec de plus en plus de rencontres et de communauté comme celle de rencontretranslyon.com. Une demande consultation pour vaginoplastie qui avait un délai d’attente d’une semaine en 2007 passe aujourd’hui a quatre ans d’attente. Une demande très forte et qui augmente chaque année.
Nicolas Morel Journel n’était pas destiné à travailler sur la réassignation sexuelle, mais c’est au contact des transgenres que son point de vue a évolué et qu’il a compris les bienfaits de cette opération pour eux.
C’est ainsi qu’en 1982, il a fondé l’association GRETTIS (Groupe de recherche, d’étude et de traitement des troubles de l’identité sexuelle) qui supervise, à ce jour, plus de la moitié des opérations de réassignement sexuel en France.
Grâce à lui, la prise en charge des personnes transgenres a évolué. Alors qu’au début des années 2000, il fallait répondre à un protocole strict, aujourd’hui il n’y a plus de parcours types. Des changements qui prouvent que le regard de la société évolue sur les questions transidentitaires même si cela ne reste pas parfait à ce jour.