Comment investir dans l’immobilier locatif temporaire ?

Clef de la location

Depuis quelques années maintenant, la location de courte durée séduit de plus en plus de personnes. Mais quelles sont donc les raisons de l’engouement pour ce type de location ? De quoi s’agit-il réellement et quelles sont les contraintes pour se lancer ? Découvrez des éléments de réponse dans cet article.

La location temporaire : qu’est-ce que c’est ?

Aussi appelée location saisonnière, la location temporaire désigne un type de location de courte durée. En effet, ce mode d’hébergement consiste à louer sur une période allant d’une nuit à 3 mois soit 90 jours consécutifs au maximum. Elle a l’avantage de bénéficier d’un régime fiscal ainsi que d’un rendement locatif très attractifs. Elle s’impose donc comme une excellente alternative pour compléter ses revenus.

Aucune compétence particulière n’est requise pour se lancer dans la location de courte durée. Toutefois, la législation française exige qu’au moment de la signature du contrat, le locataire doive disposer de toutes les informations nécessaires concernant le logement par écrit. Et ce, afin d’éviter tous litiges ultérieurs. Il doit notamment avoir connaissance de la situation du logement, mais aussi et surtout de son loyer et du descriptif des lieux.

Voyageur en location temporaire

Se destinant surtout à une clientèle touristique, l’offre de location de courte durée s’est nettement agrandie et diversifiée ces dernières années. Vous pouvez ainsi mettre en location votre logement en bord de mer durant la saison estivale. Cependant, ce type de location permet aussi de répondre à une demande de location de la part de cadres en déplacement professionnel, d’employés saisonniers ou encore d’étudiants en alternance. Il peut ainsi être intéressant de proposer la location un studio ou un appartement à Paris ou dans une des grandes villes françaises. Pour trouver facilement des locataires, vous pouvez passer par des plateformes dédiées à ce type de location courte durée.

Combien rapporte la location saisonnière ?

La location saisonnière peut aujourd’hui s’avérer comme un investissement financièrement très avantageux. Et pour cause, elle promet des revenus défiscalisés pouvant se chiffrer à 2 à 3 fois plus importants que les revenus générés par une location « classique ». La rentabilité nette de ce type de location peut en effet aller de 4 % à 10 % moyenne. De plus, elle limite les risques de loyers impayés, car les loyers sont dans la plupart des cas payés lors de la réservation ou lors de la remise des clés.

La réussite financière d’un tel investissement dépendra surtout de deux facteurs essentiels.

La localisation du logement

Le bien immobilier destiné à la location de courte durée doit être situé dans une zone attractive. Et ce, dans l’optique de pouvoir le mettre en location longtemps pour être rentable. Si vous ciblez surtout les touristes, privilégiez les maisons de bord de mer, les chalets de montagne à proximité de stations de ski ou encore les studios ou appartements en centre-ville à proximité des sites touristiques. Si votre clientèle cible se compose surtout d’étudiants et de travailleurs, préférez les studios et les appartements situés proches des écoles, des universités, des centres d’affaires, des zones industrielles ou du moins bien desservis par les transports en commun.

La gestion locative

Si vous inscrire sur une plateforme de type Airbnb peut vous être d’une grande aide pour trouver des locataires, vous devez également penser à optimiser la gestion de votre bien pour vous garantir un taux de remplissage suffisant. Pour ce faire, vous devez soigner d’une part la rédaction et la publication de votre annonce et d’autre part l’accueil des locataires. Des locataires satisfaits de l’accueil seront plus enclins à faire des recommandations et à laisser des avis positifs.

Quelles sont les charges et obligations d’une location temporaire ?

Si la location de courte durée promet des revenus intéressants, il faut garder à l’esprit qu’elle donne lieu à certaines charges. Vous devez par exemple vous acquitter d’une commission de 3 à 5 % sur vos revenus si vous passez par des plateformes numériques de locations de vacances. Et ce, en plus des impôts qui s’élèvent à 15,5 % si vos revenus locatifs ne dépassent pas 23 000 € par an. À cela s’ajoutent la taxe foncière et la taxe d’habitation que vous aurez à payer si vous êtes propriétaire. Et bien sûr, les remboursements mensuels pour ceux qui ont contracté un crédit immobilier pour financer leurs investissements locatifs.

Conformément au code du tourisme, le loueur doit remettre aux personnes intéressées par la location temporaire un contrat accompagné d’un descriptif détaillé des lieux. Ce dernier doit être identique à un modèle prédéfini et doit indiquer le prix ainsi que la commission éventuelle de l’agence. Si le descriptif ne répond pas à toutes les questions du futur locataire, le loueur sera dans l’obligation de répondre par écrit à toutes les questions portant sur la localisation du bien, sa proximité avec les commerces et les moyens de transport en commun, l’assurance, l’inventaire du matériel de cuisine… Outre cela, le loueur sera également tenu de faire un état des lieux du bien loué à la remise des clés. Si aucun dégât n’est constaté lors du départ du locataire, la caution ou le dépôt de garantie doit lui être restitué en totalité. Dans le cas contraire, un justificatif des frais de réparation doit lui être remis avec le reste éventuel du dépôt de garantie. Et ce, dans un délai de 3 mois maximum.

Si le bien se trouve dans une commune de plus de 200 000 habitants ou dans la petite couronne parisienne, vous pouvez être soumis à l’obligation de vous inscrire en mairie.

À propos de la fiscalité de la location temporaire

Tout comme la location de longue durée, la location temporaire est soumise à une forme spécifique d’imposition : le régime des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Le loueur a ainsi droit à un abattement forfaitaire de 71 % sur les revenus locatifs. En optant pour une déclaration au réel, il peut utiliser les amortissements pour gommer les loyers. Si le montant total annuel de vos revenus locatifs dépasse 23 000 €, vous devez vous affilier à la SSI (sécurité sociale des indépendants).

Cependant, si les revenus générés par la location de courte durée n’excèdent pas 760 € par an, vous serez exonérés d’impôts et vous n’aurez aucune déclaration de revenus à faire.

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