Quand étudier devient un luxe

Persévérance

L’UNEF annonce une hausse de 3,7 % du coût de la vie étudiante en 2012-2913 soit presque le double de l’inflation. Le gouvernement a revalorisé de 2,1 % les bourses existantes.

L’UNEF, le premier syndicat étudiant, souligne une paupérisation des étudiants, dont 73% exercent une activité salariée. Parmi les principales causes, la hausse des loyers, de 10,8 % à Paris et de 2,3 % en région, la progression de 3,2 % de l’alimentation et la hausse de 4 % du prix des vêtements qui s’ajoutent à l’augmentation de 2 % des frais obligatoires (frais d’inscription, cotisation à la Sécurité sociale, prix du ticket restaurant universitaire), détaille l’Unef.

80 % des étudiants ne bénéficient pas d’une bourse, tandis que la crise affecte la majorité de leurs familles, qui ne sont pas en mesure de les aider. En conséquence, de nombreux étudiants ont une activité salariée pour financer leurs études. Près des trois quarts des étudiants (73 %) déclarent exercer une activité salariée (48 % il y a six ans), relève l’Unef, faisant le lien avec le taux anormalement élevé d’échec universitaire. Un étudiant salarié risque davantage d’échouer aux examens que s’il pouvait se consacrer totalement à ses études, fait-il valoir.

Le syndicat étudiant réclame la mise en œuvre, au plus vite, de l’allocation autonomie, promise par le président de la République pendant sa campagne. Elle permettrait d’endiguer la paupérisation des étudiants souligne l’UNEF qui demande un doublement du budget des bourses. Il propose de le financer par le redéploiement de la demi-part fiscale accordée aux familles qui ont un étudiant à charge.

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